Agadir vu par l’architecte Y. Sarehane
L’architecture d’Agadir selon Yasmine Sarehane, ancienne élève du Lycée français d’Agadir et architecte fraîchement diplomée :
Mourad Ben Embarek et son équipe suivront une démarche bien particulière : en réalité, dans le processus de la création architecturale ou urbanistique, la transformation de la réalité d’un lieu, peut être endogène, issue de la tradition, ou exogène, due au contact entre des cultures hétérogènes, puisée dans le musée imaginaire de l’architecture. A Agadir, lors de la reconstruction, la démarche moderniste est « exogène » et surtout ex-situ réfutant le recours à la référence historique et lui préfère le recours à l’imagination et à la raison. Ainsi, l’urbanisme d’Agadir et son architecture sont portés par une quête de non-conformisme, et la ville sera conçue à partir du système de zonage, chaque zone aura sa logique interne et contrairement à l’urbanisme classique, elle ne sera pas dessinée à partir d’axes structurants.
Zevaco a reçu une formation académique pour ensuite adhérer aux préceptes du mouvement moderne, mais il dépasse ses références pour nous offrir une réinterprétation radicale : Minimaliste, maximaliste, baroque, moderne, difficile de classer son œuvre, « je ne suis pas plus fonctionnaliste que brutaliste, que bien d’autres « istes», j’essaie de faire et de répondre avec toute ma sensibilité du moment à un programme proposé, sans souci de doctrines. » Zevaco n’est pas un théoricien, le long de sa carrière il ne tiendra pas de discours doctrinal, seule sa sensibilité sera son guide.