Les bijoux Amazighs

AGADIR_TISSINT_portraitLa région du Souss est célèbre pour ses bijoux. Tiznit (à 95km d’Agadir) est la capitale des bijoux berbères, elle abrite un grand souk, qui renferme le savoir-faire ancestral de la confection des bijoux. Vous pourrez vous procurer des pièces uniques, modernes ou traditionnelles, aux motifs amazighs ou contemporains, imposantes ou discrètes. Chez les populations berbères, le bijou a toujours été un élément indispensable du costume, à côté de sa fonction d’apparat, les femmes le portaient pour aller aux champs et l’utilisaient pour se protéger des agresseurs. Imaginez un très lourd bracelet lancé à pleine force, cela suffisait pour assommer l’agresseur ! Ce qui explique également la présence de piques sur les bijoux et leur taille imposante.

A la campagne, le goût pour la parure est très vif, les plus beaux bijoux sont en argent, d’autres sont en bronze; mais, si humble que soit le métal, et malgré la profusion des breloques, ils gardent toujours une grande noblesse. Les bijoux ruraux sont austères et témoignent des influences espagnoles et africaines qui se sont mêlées sur le sol berbère. Les bijoux citadins, eux, sont moins imposants, finement ciselés, rehaussés de pierres ou de perles, rappelant l’Andalousie médiévale.

Depuis l’antiquité, la fabrication des bijoux est toujours la même, elle repose sur deux techniques, la première consiste en le moulage et le découpage du bijou, elle est répandue dans toute l’Afrique du Nord. La deuxième, la bijouterie émaillée, consiste à introduire les pierres (ambre, corail, verroterie…) ; on ne la trouve que dans trois régions : A Tiznit, en grande Kabylie et enfin à Djerba, en Tunisie, une étape délicate de la fabrication des bijoux, et sur laquelle repose l’apparence finale du bijou.

Les bijoux berbères sont variés et chaque pièce à un charme particulier. Vous remarquerez qu’ils portent presque tous un nom commençant par la lettre T ; cela est dû au fait que tous les noms féminins berbères commencent par cette lettre..IMG_0165

Tazra : une couronne en argent ornée de rubis et d’émeraudes qui se pose sur

Tizerzay : la fibule, du latin fibula et qui signifie agrafe. La fibule, de forme triangulaire, est l’objet phare du costume berbère. Portées par paires (une à droite et l’autre à gauche) et reliées par une chaîne à laquelle sont suspendues des breloques à valeur protectrice, les fibules servent à fixer le vêtement au niveau des épaules.
Elles peuvent atteindre 1kg.

Tikhumsatine : Collier en argent ou 5 mains de Fatma sont accrochés, il sert à protéger contre le mauvais œil.

Teggest : Collier composé de 20 petites pièces d’argent.

Tifilit n’Loubane : collier de «Loubane ». Le Loubane est une pierre jaunâtre, une sorte de gomme, de couleur orangée. Il provient de la sève de l’acacia.

Takhenkhalte : bracelet en argent.

Talkhatemte : bague en argent.

Serdal
 : frontal fait de pièces de monnaie et de bâtons de corail, cousus sur un bandeau de laine ou de soie.

Lkamouyze : Accessoire masculin, ceinture rouge en coton qui se porte sur l’épaule et qui retombe jusqu’au bassin. Au bout de cette ceinture, est dévoilé.

Ajnoui : une dague sculptée et décorée de pierres précieuses ou semi-précieuses.

Info ou Intox ? Le sculpteur français Frédérix Auguste Bartholdi qui a conçu la fameuse statue de la liberté à New York, se serait inspiré des bijoux berbères, et aurait choisi de coiffer ce célèbre monument comme la femme amazighe, d’autant plus que le mot «amazighe» signifie «Homme libre».